Bâtir un « marché africain du vaccin », c’est l’ambition affichée par le président Emmanuel Macron lors du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale. Cette initiative vise à renforcer la production locale de vaccins sur le continent africain.
La montée en puissance du Sénégal dans la production de vaccins
**L’Institut Pasteur de Dakar** joue un rôle clé dans cette dynamique. Avec sa longue expérience dans la production du vaccin contre la fièvre jaune, l’institut est reconnu par l’OMS comme l’un des quatre producteurs agréés dans le monde et le seul en Afrique. Actuellement, le Sénégal produit 5 millions de doses annuelles de ce vaccin, mais le nouveau « vaccinopole » en construction à Diamniadio devrait multiplier cette capacité à 15 voire 30 millions de doses à terme. D’autres vaccins comme celui contre la rougeole et la rubéole seront également produits sur place.
Un soutien financier international pour renforcer l’accès aux vaccins au Sénégal
Le ministre de la Santé sénégalais, le Dr. Ibrahima Sy, a souligné l’importance de ces investissements pour améliorer l’accès aux vaccins, en particulier pour les enfants. Grâce à l’appui financier de Gavi, le Sénégal pourra diversifier sa production de vaccins et réduire les dépenses de santé liées aux maladies évitables par la vaccination.
Renforcement de la coopération franco-sénégalaise dans le domaine vaccinal
L’engagement de la France aux côtés du Sénégal pour le développement du « vaccinopole » témoigne d’une coopération solide dans le domaine de la santé. L’Institut Pasteur de Dakar, créé en 1896 par un chercheur français, est aujourd’hui une fondation sénégalaise qui collabore étroitement avec des partenaires comme l’Agence Française de Développement. Les présidents Macron et Faye ont exprimé leur volonté de renforcer ce partenariat pour favoriser la souveraineté du Sénégal dans le domaine de la santé.
Les défis à relever pour le « marché africain du vaccin »
Malgré les initiatives en cours, le **marché africain du vaccin** se heurte à des défis. La faible demande pour les vaccins africains, ainsi que la préférence pour des produits moins chers provenant d’ailleurs, posent des obstacles à l’atteinte de l’indépendance vaccinale sur le continent. Des initiatives telles que le laboratoire Afrigen, qui développe un vaccin à ARN messager abordable pour les pays à faible revenu, illustrent les efforts en cours pour pallier à ces défis.