Le scandale des « obligations thonières » impliquant l’ancien ministre des Finances mozambicain, Manuel Chang, est désormais examiné par un tribunal américain. Cette affaire a secoué l’économie du Mozambique en causant une dette cachée de 2 milliards de dollars et en déclenchant une crise financière majeure dans l’un des pays les plus pauvres du monde.
Les Accusations contre Manuel Chang
Manuel Chang est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin pour garantir des prêts qui se sont avérés non viables et ont conduit à la crise économique au Mozambique. Les procureurs affirment qu’il a abusé de son autorité pour s’enrichir illégalement.
Les Prêts et les Dettes Cachées
- Entre 2013 et 2016, le gouvernement mozambicain a emprunté 2 milliards de dollars à des banques étrangères pour des projets de navires de pêche au thon et de sécurité côtière.
- Ces fonds ont été détournés en pots-de-vin et rétrocommissions, contribuant à une dette cachée et à une crise financière majeure.
Les Répercussions sur l’Économie du Mozambique
Avant la révélation de la dette, le Mozambique était l’une des économies à la croissance la plus rapide, mais le scandale a entraîné une stagnation économique, une dépréciation de la monnaie et une perte de confiance des investisseurs.
Conséquences de la Crise
- La dette pourrait coûter environ 11 milliards de dollars au Mozambique, soit 60 % de son PIB actuel, selon un rapport de l’Institut Chr. Michelsen.
- Près de 2 millions de Mozambicains pourraient être plongés dans la pauvreté en raison de la crise, entraînant une diminution des investissements et des services gouvernementaux.
Des accords extrajudiciaires ont été conclus avec les créanciers pour rembourser une partie de la dette, mais le pays reste confronté à des défis économiques majeurs. Le gouvernement mozambicain a pris des mesures juridiques pour faire face aux conséquences du scandale, tandis que des acteurs internationaux comme Credit Suisse ont été impliqués dans des accords de règlement pour leur rôle dans ces prêts controversés.
Le procès de Manuel Chang aux États-Unis continue de susciter l’intérêt, mettant en lumière les complexités des affaires financières corrompues à l’échelle internationale et les défis de la reddition de comptes dans de tels cas.