L’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), Godwin Emefiele, fait face à de nouvelles accusations de la part de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), qui a déposé 26 chefs d’accusation à la Haute Cour de l’État de Lagos à Ikeja pour abus de pouvoir et corruption. Ces allégations remettent en question la conduite de M. Emefiele pendant son mandat en tant que gouverneur de la CBN.
Des allégations graves de l’EFCC
Les accusations portées par l’EFCC contre Godwin Emefiele sont graves et variées. En effet, il est accusé d’avoir alloué de manière arbitraire des devises étrangères d’une valeur totale de 2 milliards de dollars, sans respecter les procédures d’appel d’offres, ce qui pourrait avoir nui aux intérêts des Nigérians. Ces infractions auraient été commises entre 2022 et 2023, selon les documents judiciaires déposés.
- L’EFCC reproche à Emefiele d’avoir reçu des pots-de-vin.
- Il est également accusé d’avoir accepté des cadeaux par le biais d’intermédiaires.
- La commission le soupçonne d’avoir participé à des pratiques de corruption.
Ces accusations ont entraîné une mise en accusation de l’ancien gouverneur devant la Haute Cour de Lagos, Ikeja, où il devra répondre de ses actes présumés. La procédure judiciaire à son encontre se poursuit, jetant ainsi une lumière crue sur les allégations de corruption dans les hautes sphères du pouvoir financier nigérian.
Apparition en Cour et liberté sous caution
Godwin Emefiele a fait une apparition publique devant le tribunal de Lagos pour répondre à ces charges le 8 avril devant le juge Rahman Oshodi. Cette audience faisait suite à son arrestation par la police secrète du Nigeria et à sa mise en cause pour possession illégale d’une arme à feu et de balles réelles. Malgré les objections du bureau du procureur général, le juge Nicholas Oweibo lui a accordé la liberté sous caution.
- La première apparition publique d’Emefiele depuis son arrestation en juin.
- Son procès a débuté en novembre, après une ajournement de l’affaire.
Cette affaire met en lumière la lutte contre la corruption et l’abus de pouvoir au Nigeria, démontrant la volonté des autorités de mettre en lumière et de poursuivre les actes répréhensibles commis par des personnalités influentes du pays, y compris dans le domaine financier.