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Abir Moussi, opposante en prison, candidate présidentielle via ses avocats

L'opposante tunisienne Abir Moussi, farouche critique du président Kaïs Saïed, a déposé sa candidature à l'élection présidentielle malgré les difficultés. Emprisonnée depuis l'automne 2023, sa candidature est soumise à des critères stricts, alors que d'autres opposants ont renoncé face aux obstacles rencontrés dans le processus de candidature.
Une illustration HD représentant une femme politique forte et déterminée, exprimant un mélange d'indignation et de résilience face à des accusations graves émanant du président Kaïs Saïed. La scène devrait capturer l'essence du conflit politique sans utiliser de violence ou d'imagerie choquante.

La politique en Tunisie connaît des remous avec la candidature controversée d’Abir Moussi pour la présidentielle.

Des obstacles à surmonter

Abir Moussi, opposante farouche au président Kaïs Saïed, a soumis sa candidature pour l’élection présidentielle du 6 octobre. Cependant, le processus s’annonce difficile en raison des critères stricts imposés par les autorités électorales. Pour être acceptée, sa candidature doit être parrainée par dix parlementaires, 40 présidents de collectivités locales proches du président actuel, ou recueillir 10 000 signatures d’électeurs, une tâche ardue selon les observateurs.

Une opposante au discours virulent

Abir Moussi, issue du Parti destourien libre, est connue pour ses critiques acerbes envers le président Saïed et le parti Ennahdha, principale force d’opposition islamiste en Tunisie. Elle avait été arrêtée en octobre 2023 sous des accusations graves, dont celle visant à renverser le gouvernement en place. Son arrestation fait suite à une série de tensions politiques exacerbées par des ambitions présidentielles contestées, notamment par des membres de l’opposition actuellement en détention.

  • Les figures de proue de l’opposition, Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, ont renoncé à se présenter faute d’avoir obtenu une procuration spéciale. Cette situation met en lumière les obstacles administratifs entravant la participation équitable des candidats à la présidentielle.
  • Par ailleurs, une dizaine de candidats sérieux ont déploré des limitations à leur liberté de se présenter, dénonçant une possible ingérence politique dans le processus électoral. De plus, des organisations de la société civile, dont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, ont pointé du doigt des « arrestations arbitraires » et une perturbation de l’équité du scrutin.

Un climat politique tendu

La scène politique tunisienne est marquée par un climat tendu, où les rivalités entre les différents courants politiques s’intensifient. L’autorité électorale est critiquée pour son manque d’indépendance, et des accusations de favoritisme envers certains candidats ont émergé, jetant le doute sur la transparence du processus électoral à venir.

  1. Face à ces tensions et à ces controverses, la Tunisie, berceau du Printemps arabe, doit composer avec des enjeux politiques majeurs, notamment la préservation des acquis démocratiques et le respect des droits fondamentaux des citoyens. L’élection présidentielle à venir revêt donc une importance cruciale pour l’avenir du pays et sa stabilité politique.
  2. Il est essentiel que le processus électoral se déroule dans le respect des principes démocratiques et de l’équité entre les candidats, afin de garantir la légitimité du futur président et la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques de la Tunisie.

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