La République dominicaine a récemment annoncé l’expulsion ou le rapatriement de près de 11 000 Haïtiens au cours de la semaine passée, alimentant ainsi les tensions entre les deux pays voisins.
Des expulsions massives suscitent l’inquiétude
Sous la promesse du gouvernement dominicain d’expulser jusqu’à 10 000 Haïtiens par semaine, cette décision a été fortement critiquée. Les autorités dominicaines ont invoqué un « excès » d’immigrants, tandis qu’Haïti est aux prises avec l’augmentation de la violence des gangs et de la pauvreté.
- William Charpentier, coordinateur de la Coalition nationale pour les migrations et les réfugiés en République dominicaine, a qualifié ces actions de « persécution contre les Noirs et contre tous ceux qui sont présumés haïtiens ».
Réactions internationales
Face à ces événements, Haïti a demandé une réunion d’urgence à l’Organisation des États américains. Le représentant permanent d’Haïti a dénoncé des « violations graves » à l’encontre des Haïtiens en République dominicaine, appelant à un dialogue et à une solution respectueuse.
- Il a souligné que la politique de déportation menée par la République dominicaine est une « campagne de discrimination basée sur la nationalité et la couleur de la peau ».
- Ces déportations massives constituent l’une des plus importantes de l’histoire récente du pays, affectant directement la vie de milliers de personnes.
Les enjeux humanitaires en jeu
Les groupes de défense des droits de l’homme estiment qu’environ un demi-million d’Haïtiens vivent actuellement en République dominicaine. Ces expulsions massives sont perçues comme une menace pour la vie de milliers de personnes, exacerbant la situation déjà critique d’Haïti confronté à la violence des gangs et à une pauvreté croissante.
Par ailleurs, une mission appuyée par l’ONU et menée par la police kenyane pour lutter contre la violence des gangs en Haïti, rencontre des difficultés en raison du manque de ressources financières et humaines.